Formations en pédagogie de l’enseignement
Formation 1
- Atelier 1: Design pédagogique d’une formation à distance
- Atelier 2: Que nous apprennent les théories cognitives sur comment enseigner

Formatrice: Pr. Louise Ménard
Détentrice d’un Ph. D. en science de l’éducation, Louise Ménard est professeure en pédagogie de l’enseignement supérieur à l’Université du Québec Montréal. Elle forme depuis plusieurs années les doctorants de disciplines diverses à la pédagogie universitaire et encadre en recherche ceux qui se spécialisent dans le domaine.
Un ouvrage qu’elle a dirigé et qui s’intitule « Se former à la pédagogie de l’enseignement supérieur » a été publié en 2014. En tant que chercheuse, elle est membre du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante. Ses nombreuses recherches subventionnées se sont principalement intéressées à la problématique de la réussite et de la persévérance scolaires au post secondaire.
Pour l’aborder, elle a étudié les défis que doivent relever les établissements, les professeurs et les étudiants dans des contextes visant une plus grande accessibilité aux études supérieures ainsi que les effets de la formation pédagogique et de l’accompagnement offerts aux professeurs sur leurs pratiques ainsi que sur la motivation et l’apprentissage des étudiants.
Descriptif synthétique
Atelier 1 : Design pédagogique d’une formation à distance
Lorsque l’on veut mettre en place une offre de cours avec des modalités à distance notamment avec le numérique, la planification de la formation prend une dimension très différente. La mise à distance d’un cours amène les concepteurs à tenir compte d’une foule de facteurs qui, en présentiel, n’ont pas la même importance. C’est ainsi que dans un souci de développer des formations à distance de qualité, efficaces et adaptées à votre contexte, le design pédagogique devient indispensable pour éviter les dérives. Cet atelier permettra aux participants d’amorcer la planification d’un cours à distance en s’appuyant sur le modèle de design pédagogique ADDIE, un des modèles les plus utilisés pour cet exercice.
Atelier 2 : Que nous apprennent les théories cognitives sur comment enseigner ?
Les théories cognitives s’intéressent à ce qui se passent dans la tête de l’élève qui apprend. C’est ainsi qu’on a identifié les pratiques d’enseignement qui favorisent l’apprentissage.
Cet atelier présentera ce que nous révèle les théories cognitives ainsi que le “quoi” et le ” comment faire” pour soutenir un apprentissage en profondeur.
Calendrier
Formation | Date | Durée | Nombre de places | Heure | Salle | Lieu |
Design pédagogique d’une formation à distance | 18/03/2019 | 6h | 30 enseignants de niveau universitaire | 9h-12h
13h30-16h30 |
Salle*
Salle* |
Medina*
Medina* |
Que nous apprennent les théories cognitives sur comment enseigner ? | 19/03/2019 | 6h | 30 enseignants de tous les niveaux
(primaire, secondaire, universitaire) |
9h-12h
13h-15h |
Salle*
Salle* |
Medina*
Medina* |
(*) : Medina Conférence & Expo Center (Yasmine Hammamet)
Formation 2
- Atelier 1: Pédagogie active et apprentissage expérientiel au primaire
- Atelier 2: Présentation d’un dispositif de collaboration sur la mobilisation des données issues de la recherche pour appuyer les pratiques enseignantes
- Atelier 3: Pédagogie active et apprentissage expérientiel en enseignement supérieur
- Atelier 4: « Ce n’est pas de ma faute ! » Stratégies d’intervention pour intervenir sur le système d’attributions causales des élèves du primaire et du secondaire

Formatrice : Sylvie Viola,
- Ph. D., professeur titulaire, Université du Québec à Montréal, Canada Département de didactique
- Directrice du bureau de formation pratique
Domaines d’expertises :
- Enseignement primaire
- Métacognition
- Pratiques réflexives
- Modèles d’enseignement
- Programme de formation des enseignants
Descriptif synthétique
Atelier 1 : Pédagogie active et apprentissage expérientiel au primaire
L’apprentissage expérientiel est une stratégie pédagogie active basée sur l’expérience vécue par l’apprenant et sur sa capacité à raisonner et à réfléchir sur cette expérience. Ceci l’amènera à modifier et à améliorer ses expériences futures. Apprendre à marcher, à manger et à se tenir debout sont des exemples d’expériences que l’enfant vit dès son plus jeune âge.
« Il apprend en faisant » tout simplement et tout naturellement. Avec la scolarisation, le rôle de l’enseignante sera de faire vivre différentes expériences à l’élève et de l’amener à réfléchir sur elles. De ces réflexions émergeront des apprentissages durables qui marqueront son parcours personnel et scolaire, une meilleure compréhension des concepts, une plus grande rétention des informations, le développement de la confiance en soi et une augmentation du degré d’engagement pendant et après la tâche.
Dans cette présentation, nous ferons vivre deux courtes expériences d’apprentissage aux participants et nous en dégagerons quelques pistes de réflexion. Des notions plus théoriques seront construites par les participants afin de mieux saisir les spécificités de cette stratégie. Des exemples concrets seront ensuite élaborés et discutés par le groupe.
Atelier 2 : Présentation d’un dispositif de collaboration sur la mobilisation des données issues de la recherche pour appuyer les pratiques enseignantes
Cette formation a été créée à l’intention des équipes-écoles qui désirent s’initier à la mobilisation des données issues de la recherche pour appuyer leurs interventions en classe en impliquant de façon importante ses différents acteurs : direction, enseignants, conseillers pédagogiques et parents. Par un dispositif inspiré à la fois de la conférence de consensus et de la démarche métacognitive de développement professionnel, l’équipe-école peut s’engager activement dans un processus pour réfléchir collectivement à leur pratique basée sur les données issues de la recherche. Dans cette formation, nous présenterons la démarche de collaboration et d’accompagnement proposée pour mettre en place un tel dispositif et pour le superviser tout au long de l’année scolaire. Lors d’un exercice d’identification des problématiques, les participants pourront s’initier à la première étape de la conférence de consensus.
Un guide leur sera ensuite remis pour les aider à implanter la démarche dans leur institution.
Atelier 3 : Pédagogie active et apprentissage expérientiel en enseignement supérieur
L’apprentissage expérientiel (AE), initié par les travaux de Dewey (1933) et Kolb (1984), se définit comme une « démarche de connaissances lucide, continue et progressive, qui associe étroitement la réflexion et l’action en faisant d’eux des partenaires indissociables » (Bernard et al. , 1981, p.21). On reconnait plusieurs avantages à cette approche utilisée en contexte universitaire dont celle de favoriser une meilleure compréhension des concepts théoriques, de permettre la rétention des informations (Ménard dans Raby et Viola, 2016) et de faciliter la transformation de l’expérience en savoir personnel chez l’apprenant (Chevrier et Charbonneau, 2000). De plus, les programmes universitaires qui ont adopté cette stratégie d’enseignement lui confère un haut potentiel pédagogique (Hesser, 1995; Coker et Porter, 2015). Enfin, selon Chevrier et Charbonneau (2000), l’apprentissage expérientiel est très adapté aux caractéristiques des apprenants d’aujourd’hui puisqu’ils sont centrés sur la tâche et sur leurs expériences, ils se sentent davantage responsables de leurs actions et sont ouverts au partage d’idées et à la démarche réflexive.
Cette formation se déroule en deux temps. La première partie vous fera vivre une courte expérience en suivant les étapes de l’approche expérientielle : Expérimenter – Réagir – Théoriser – Réinvestir.
En deuxième partie, nous ferons un court exercice de transposition pragmatique où les participants auront à créer leur propre situation d’apprentissage en respectant les étapes de l’AE et sur les contenus des cours.
Atelier 4 : « Ce n’est pas de ma faute ! » Stratégies pédagogiques pour intervenir sur le système d’attributions causales des élèves du primaire et du secondaire
Beaucoup d’enseignants reconnaissent que la motivation scolaire est une variable affective qui fait toute la différence en classe autant dans les comportements, dans l’engagement que dans la performance scolaire de leurs élèves. À cet égard, les attributions causales constituent un important prédicteur de la motivation scolaire (Barbeau, Montini et Roy, 1997). Celles-ci se définissent comme les raisons évoquées par l’élève pour tenter de comprendre et d’expliquer ses succès et ses échecs (Weiner, 2005).
En les connaissant mieux, les enseignants peuvent intervenir sur le système d’attributions causales de leurs élèves. Pour ce faire,ils devront réfléchir à leurs propres valeurs éducatives, les partager avec leurs collègues et les parents de leurs élèves. Ils pourront intervenir efficacement en planifiant et en pilotant des situations d’apprentissage qui prennent en compte ces attributions causales.
Dans cette formation, nous tenterons de répondre aux questions suivantes tout en fournissant une liste de stratégies et d’activités à réaliser en classe:
- Qu’est-ce que les attributions causales ?
- Pourquoi et quand doit-on tenir compte des attributions causales dans son enseignement ?
- Comment peut-on intervenir sur les attributions causales en classe ?
Calendrier
Formation | Date | Durée | Nombre de places | Heure | Salle | Lieu |
Atelier 3 | 18/03/2019 | 6h | 30 enseignants universitaires et doctorants |
9h-12h
13h-16h |
Salle des conférences* | ISB Sfax* |
Atelier 1 | 19/03/2019 | 3h | 30 enseignants du primaire |
9h-12h | Salle* | Ecole Nour El Maaref** |
Atelier 2 |
19/03/2019 | 3h | 30 enseignants directions et responsables du primaire et du secondaire |
14h-17h | Salle* | Ecole Nour El Maaref** |
Atelier 4 | 20/03/2019 | 3h | 30 enseignants du primaireet du secondaire | 9h-12h | Salle* | Ecole Nour El Maaref** |
(*) : International School of Business – Route de Mharza KM 1.5, Sfax 3003.
(**) : Ecole Primaire Nour El Maaref – Rue du 13 Aout, Sfax 3002.
Formation 3
Thème : Initiation théorique et pratique à une forme de débat scientifique
Public cible : Jusqu’à une centaine d’enseignants ou doctorants de tous les niveaux (secondaire ou universitaire) dès lors qu’ils se sententtrès motivés par cette recherche de construction collective de sens.


Formateurs
Yvan Pigeonnat, Ph. D., professeur titulaire, Institut Polytechnique de Grenoble, France PerfForm (cellule d’appui pédagogique) PEnSERA (Pédagogie de l’Enseignement Supérieur en Rhône-Alpes)
Domaines d’expertises :
- Pédagogie de l’enseignement supérieur
- Approches par compétences
- Pédagogies actives
- Enseignement à de grands auditoires
Marc Legrand, Ph. D., professeur retraité, Université de Grenoble, France IREM (Institut de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques)
Domaines d’expertises :
- Pédagogie de l’enseignement supérieur
- Didactique des mathématiques
- « Débat scientifique en classe »
Descriptif synthétique
Cette formation de deux jours doit permettre à chacun des participants d’expérimenter de façon théorique et pratique ce qui, dans le comportement du professeur,peut aider ou au contraire entraver le groupe de ses élèves à développer une forme d’intelligence collective quand un débat est organisé pour permettre à chacun d’aller au plus loin de ce qu’il peut dans la construction du sens profond du savoir. (Cette intelligencecollective des élèves est particulièrement efficace quand le savoir est abstraitet se présente à ceux qui l’ignorent comme trop éloigné de leurs préoccupationsimmédiates pour qu’ils puissentseuls lui donner sens et en comprendre la portée à partir des explications par essence théoriques données par le professeur)
Observations générales sur l’esprit et l’organisation de cette formation
On observe que le plus souvent les difficultés,voire les résistances à la mise en place de pédagogies alternatives telles que les débats scientifiques en classe ou en amphi,ne viennent pas principalement des élèves et/ou de la taille du groupe,mais d’abord du professeur lors qu’il n’a jamais été initié à ce mode pédagogique constructiviste qui l’oblige à donner une beaucoup plus grande responsabilité intellectuelle à ses élèves/étudiants qu’il n’a l’habitude de le faire.
Pour y parvenir, ce « nouveau professeur »doit changer beaucoup de réflexes dans son comportement, dans sa vision du savoir et dans sa façon de prendre en compte la parole de ses élèves afin que peu à peu,de plus en plus nombreux soient celles et ceux qui vont oser dire à la classe « voilà ce que je pense…, voilà ce qui me semble pertinent et valide ici, et voilà mes raisons….!». Il faut alors que le nouveau « contrat didactique »que le professeur instaure soit tel que les pairs des élèves qui proposent leurs propres idées,les écoutent avec suffisamment de respect et d’attention pour que celles et ceux qui pensent de la même façon ou au contraire ne sont pas d’accord osent lever la main et s’obligent à expliquer à la classe (et non au seul professeur) sur quoi et pourquoi ils sont ou non du même avis !
Le moteur de cette réflexion collective est donc le doute scientifique qui pousse chaque élève à se poser la question « qu’est-ce que je pense moi personnellement ? Qu’est-ce qui me semble pertinent, juste/faux ? Comment l’expliquer aux autres ?».
Pour que ce doute existe, il faut que le professeur apprenne à ne plus prendre parti comme il a l’habitude de le faire, et ça…, c’est très difficile pour lui dans un premier temps !!!
Ainsi, après avoir présenté les grandes lignes de ce mode pédagogique, nous organiserons de tels débats avec le groupe des participants pour que chacun puisse ressentir de l’intérieur ce qui est décisif, et nous tenterons d’analyser ensuite ce qui a bien/mal marché dans les relations entre les élèves et la classe et entre les élèves et le professeur, car l’expérience nous a montré que pour pouvoir entreprendre avec succès une telle transformation pédagogique, il faut pouvoir comprendre de l’intérieuren quoi nos comportements spontanés de « bon professeur » peuvent bloquer les prises de responsabilités intellectuelles de nos élèves.
Pour bien faire, le mieux serait que chaque participant puisse suivre cette formation avec au moins un collègue de son établissement qui partage ce désir de sens profond afin qu’ils puissent ensuite s’observer mutuellement quand l’un d’entre eux tente un vrai débat avec ses élèves. En effet, le professeur observateur peut assez facilement voir des tas de choses positives/négatives dans le comportement des élèves et du professeur que ce dernier ne voit pas, car pris dans l’action d’enseigner il est repris par ses habitudes souvent assez directives ; il fait ainsi souvent en pratique le contraire de ce qu’il pense faire, mais ne peut s’en rendre compte seul ; il a besoin de pouvoir en discuter ensuite avec un pair qui lui indique confraternellement – sans détours et sans porter de jugement – ce qu’il a pu facilement observer de positif/négatif car lui n’était pas directement impliqué.
Nous nous réjouissons à l’avance de pouvoir partager avec vous cette formidable aventure de la recherche collective du sens profond des savoirs fondamentaux avec nos élèves ou nos étudiants,aventure difficile mais oh ! combien enrichissante pour les élèves et pour le professeur en terme de plus grande compréhension des savoirs complexes dont l’étude nécessairement difficile, au lieu d’être un point noir du programme,peut ainsi devenir au contraire un moment qu’on affectionne car il nous éclaire sur la complexité du monde et que cela devient l’occasion de s’initier collectivement à pratiquer une démocratie participative.
Calendrier
Formation | Date | Durée | Nombre de places | Heure | Salle | Lieu |
Formation 3 |
18 et 19 mars 2019 |
12 h |
100 | Horaire : 9h à 12h30 | Salle* | Medina* |
14h à 16h30 |
(*) : Medina Conférence & Expo Center (Yasmine Hammamet)